« 70 % des actifs de cette région travaillent au Luxembourg. Les gens ont des attentes d’urbanité très fortes, un peu comme dans le Genevois », explique Jean-Christophe Courtin, directeur général de l’EPA Alzette-Belval, créé en 2012 pour aménager l’OIN éponyme, qui porte sur 5 285 hectares (soit 73 % de la superficie de l’intercommunalité). Au cœur de cette opération, la friche du site industriel de Micheville (50 ha), à cheval sur trois communes (Villerupt, Audun-le-Tiche et Russange). La programmation du futur quartier de Micheville prévoit la réalisation de 1 900 logements, d’équipements publics majeurs (pôle culturel, pôle d’échange multimodal et cité scolaire) et d’activités économiques et de services. Avec une contrainte de taille : la présence d’un sous-sol contraint par de forts encombrements et des poches de pollution à traiter. « Le coût de pré-aménagement du site de la plateforme basse est comparable à celui de l’aménagement, soit 12 M € vs 16 M € ». Les travaux de pré-aménagement et d’aménagement se poursuivent jusqu’à mi-2019.
Le futur quartier sera marqué par deux identités qui contrastent en termes de densité, de forme urbaine et de paysage. Sur le secteur Sud, il s'agit de créer un continuum urbain entre Villerupt et Audun-le-Tiche en s’appuyant notamment sur le parc de l’Alzette. Ce secteur comprendrait la construction d'environ 800 logements, l’implantation de commerces en rez-de-chaussée des immeubles résidentiels, l’aménagement d’une esplanade support d’un hub de mobilité, du parc de l’Alzette et du pôle culturel. Sur le secteur Nord, il s'agit de promouvoir une urbanisation moins dense, par la construction d'environ 350 logements.
Vue d’ensemble de la Zac Micheville. © EPA Alzette-Belval