« La mutation qui se dessine dans l’activité économique et politique de nos sociétés nous met au défi d’une nouvelle manière de voir, de penser et de faire. La recombinaison entre instances publiques et acteurs privés s’accélère. Les frictions entre projet européen, dynamiques régionalistes et réflexes de repli national se multiplient et aboutissent parfois au blocage. La crise écologique, cette urgence la mieux partagée du monde, engendre des solutions parcellaires », analysent les deux associées. « Face à ces mutations, nous pensons que l’exercice du métier d’urbaniste doit se transformer. Là où il procédait par affirmation, il privilégiera le questionnement, le tâtonnement et l’expérimentation ».
Leur conscience écologique s’appuie sur leur intérêt pour le monde « vécu ». « Ceci s’inscrit dans la lignée de pensée du ‘‘déjà-la’’, de ‘‘l’existant’’, de la régénération, du renouvellement, de la réhabilitation, du réemploi. Cette conscience nous pousse à nous interroger sur les modes de faire, à la recherche d’un équilibre raisonné mettant en balance optimisation de l’existant et production du neuf ». L’agence a élaboré deux ateliers des territoires à Caen et à Troyes avec la coopérative Acadie et les designers de Vraiment Vraiment, ainsi que le projet de renouvellement du quartier de l’abbaye à Grenoble. Elle travaille actuellement aux études urbaines pour les opérations de Zac Sevran Terre d’Avenir, avec l’agence LIN, et de la Zac Canal à Huningue, avec Une Fabrique de la ville et Michel Desvigne Paysages.
Particules est lauréate du Palmarès des jeunes urbanistes 2018.
Explorations - L’observatoire des Îles Blanches à la Biennale d’architecture de Lyon 2017. Carte des « îles blanches » échappant aux prises de vue de Google, dans la métropole lyonnaise : les parcs, bois, fleuve, ports, cimetières et aéroports restent immergés hors radar. © Particules