Benoît RENAULD Benoît RENAULD © DR

Imaginez une ville comme une forêt, un écosystème, avec des bâtiments connectés entre eux qui ne produisent pas de déchets toxiques, font circuler l’eau, régénèrent l’air, et abritent de la vie, des insectes, de la végétation… Voilà comment Benoît Renauld, le président de la C2C communauté, rêve la ville, avant d’ajouter : « bien sûr, c’est utopique mais c’est surtout très inspirant. Et à côté de cela, nous avons avec C2C une vision très pragmatique ».

C2C signifie en réalité « Cradle to cradle » et désigne une certification qui concerne aujourd’hui plus de 8 000 produits, des matériaux de construction, du mobilier, des produits ménagers. L’idée ? « Ce n’est pas seulement recycler, c’est produire de la valeur, choisir des matériaux sains, non toxiques, démontables et concevoir des bâtiments comme des banques de matériaux », poursuit-il. Ainsi certaines constructions, la Lainière à Roubaix, ou le centre commercial du Prado à Marseille, ont été conçues selon le concept C2C.

Pour Benoît Renauld, par ailleurs manager de Rainette France et de Werner & Mertz, cela paraissait une démarche naturelle. « Cela fait longtemps que je cherche à consommer différemment et quand j’ai changé de travail, je voulais trouver une entreprise en accord avec mes valeurs. Depuis quatre ans, Werner & Mertz a adhéré à C2C comme modèle d’économie circulaire et pour moi c’est une évidence. Il suffit de regarder les chiffres. En France, 70 % des déchets proviennent du bâtiment. Il faut changer les modes de conception ».

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La Lainière, à Roubaix. DR

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