Ollivier GUILBAUD Ollivier GUILBAUD

Le parcours professionnel d’Ollivier Guilbaud, nouveau directeur général de l’Etablissement public d’aménagement (EPA) de Sénart, s’est principalement déroulé en grande couronne parisienne. Mais il débute sa carrière à Paris, au poste de chargé d’opération à la Soparema puis à la Semavip. Il y entre avec un diplôme de l’Institut d’Urbanisme de Paris et y reste huit ans. Avec recul et expérience, il avoue que les opérations d’aménagement dans la capitale « où on est assuré d’une bonne valorisation foncière et du soutien des services de la ville » ne l’ont pas préparé aux difficultés rencontrées plus tard, en grande couronne, notamment dans les ex-villes nouvelles. Car après les Sem parisiennes il rejoint le Syndicat d’agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise pour préparer l’avènement de la communauté d’agglomération. « L’EPA de Cergy-Pontoise fermait, j’arrivais pour créer une équipe chargée de l’aménagement. Il fallait aussi racheter le foncier et reprendre les Zac en cours. Voilà comment j’ai commencé à appréhender villes nouvelles et opérations d’intérêt national [OIN] », confie-t-il. Ollivier Guilbaud devient directeur de l’urbanisme de la communauté d’agglomération. Puis il quitte le Val d’Oise pour l’Essonne et le poste de directeur délégué de l’AFTRP (secteur d’Evry), celle-ci reprenant les opérations de l’Epévry, l’EPA de la ville nouvelle d’Evry.

Après huit ans, il rejoint l’Etablissement public foncier des Yvelines où il exerce la fonction de directeur général adjoint. Il devient ensuite directeur général adjoint du conseil départemental des Yvelines. Et c’est quatre ans plus tard, en 2020, que l’EPA Sénart le recrute en tant que DGA à l’aménagement et à la prospective. Trois ans après, au moment où l’EPA Sénart franchit le cap des 50 ans, il est promu directeur général.  

A la tête de l’établissement, Ollivier Guilbaud se donne à courte échéance deux priorités. La première consiste à adapter son équipe aux nouvelles méthodes et approches d’aménagement pour faire face aux défis environnementaux, la seconde à mener à bien trois Projets Partenariaux d’Aménagement (PPA). Concernant le premier objectif, l’EPA Sénart a enclenché le processus en recourant à des maîtres d’œuvres externes, ce qui n’était pas dans sa culture. « Nous avons besoin de côtoyer d’autres façons de faire et de voir les choses. C’est pourquoi, il y a deux ans, nous avons divisé notre territoire d’intervention en quatre secteurs, chacun confié à des agences de renom : TER, TGTFP et Sébastien Sosson, Devillers et Associés, Architecture Studio et Babylone. Nous avons demandé à ces équipes de réinterroger les opérations récentes afin de tenir compte des nouveaux défis auxquels doivent faire face les aménageurs. Je parle notamment de la diminution des émissions de carbone et celle de l’artificialisation des sols. Nous disposerons d’un référentiel bas carbone à mettre en application sur le terrain en janvier prochain », annonce Ollivier Guilbaud.

Les trois PPA à finaliser concernent le secteur de l’OIN de Sénart, le Clos Saint-Louis à Dammaries-Lès-Lys et Villaroche. « Nos opérations peuvent se compliquer et ralentir pour des raisons administratives, financières ou politiques. Ces contrats de mariage fixeront les choses noir sur blanc. Ils permettront aussi de déroger au droit commun notamment en matière de subventions », assure Ollivier Guilbaud. Pour le PPA de Villaroche, le plus avancé, Architecture Studio et Babylone mènent les études préalables à la création d’une Zac à vocation industrielle. 

 

 

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Les 100 qui font la ville, un hors-série du magazine Traits Urbains