JA Lens

POPSU, la Plateforme d'observation des projets et des stratégies urbaines pilotée par le Groupement d’intérêt public L’Europe des projets architecturaux et urbains et financée par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires via le Plan urbanisme construction architecture (PUCA), l’Ademe et l’Institut CDC pour la recherche, a lancé au printemps dernier son nouveau programme de recherche-action : POPSU Transitions. A sa tête un jeune chercheur, Nicolas Maisetti.

Diplômé de Sciences Po Lille, docteur en Science politique de l’Université Panthéon-Sorbonne (2012), Nicolas Maisetti, spécialiste de l’internationalisation des villes et auteur de nombreux travaux sur le gouvernement local à Marseille, a enseigné à Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence avant de mener des travaux de recherche postdoctorale à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée : un projet de recherche sur la participation des acteurs financiers au cadrage des politiques environnementales (2014), financé par la Région Île-de-France (membre du Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés/LATTS) puis à l’université de Nantes (2015), sur la mobilisation des acteurs locaux pour l’obtention du label French Tech, financé par PUCA et à l’université d’Avignon (2016) dans le cadre du projet de recherche POCK, sur la dénonciation de la corruption immobilière dans les années 1960 à Marseille, financé par l'Agence nationale de la Recherche (ANR). A l’université Gustave Eiffel, il a ensuite participé au projet de Recherche « Internationalising Cities » (2017) sur les politiques étrangères dissidentes des villes sanctuaires américaines sous l’Administration Trump, financé par le PUCA, puis au projet de recherche « Investissement public local » (2018), financé par la Caisse des dépôts, puis au projet de recherche INVEST portant sur les contraintes budgétaires et la mise en œuvre des politiques de développement urbain, financé par l’ANR.

Un spectre de recherches sur les politiques et la gouvernance urbaines qui l’a amené à prendre, en 2021, la direction du programme POPSU Métropoles, puis en 2022 celle du programme POPSU Transitions. Produire de la connaissance utile à l’action publique, réduire la distance entre les professionnels de l’action publique et la communauté scientifique, valoriser et diffuser les résultats des travaux à la fois auprès des décideurs, des chercheurs et du grand public : tels sont les objectifs communs des différents programmes Métropoles, Territoires et Transitions. Ce dernier s’adresse à la fois aux métropoles, aux villes moyennes ainsi qu’aux systèmes territoriaux au-delà des périmètres administratifs. Il vise à « documenter, mesurer et accompagner les politiques territoriales de transitions dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, ainsi que les transformations en matière économique, sociale, numérique, culturelle, démocratique », explique Nicolas Maisetti, soulignant la nécessité d’« envisager la question des dérèglements et de l’urgence climatiques non pas comme un facteur parmi d’autres des transitions territoriales, mais bien comme un facteur déclencheur et entrainant un certain nombre d’autres mutations dans les territoires ». Les sujets des séminaires de lancement illustrent l’amplitude de la démarche : « changer d’échelles » à Rennes au mois de juin, « l’adaptation comme principe directeur de l’action publique » à Mans en septembre, « la logistique urbaine » à Strasbourg, « les voies de l’eau » à Grenoble en octobre, « l’intensification urbaine » à Aix-Marseille, « la grande trame brune » à Tours en novembre... Au total, ce sont 22 « plateformes » (désignant des attelages entre Métropoles et équipes de chercheurs) qui exploreront, pendant trois ans de recherche dans l’action, leurs trajectoires territoriales de transitions.